Le très haut débit dans le privé

Le très haut débit dans le privé

11 février 2016

Éducation et formation

Le très haut débit dans le privé

Dans le cadre de son Plan stratégique pour l’économie numérique (PSEN), le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et son établissement public l’OPT-NC, en partenariat avec deux fournisseurs d’accès internet, ont décidé d’équiper en très haut débit (THD) quatre lycées et cinq collèges de l’enseignement privé. Cette mesure fait suite au raccordement de dix établissements publics en juillet 2015.

La technologie ADSL limitant la mise en œuvre de nouveaux dispositifs performants dans les établissements scolaires, une connexion à l’Internet très haut débit leur est désormais proposée dans le cadre du déploiement de la fibre optique. Pilote du projet, la cellule économie numérique du gouvernement a en effet conçu avec l’OPT-NC, les fournisseurs d’accès internet (FAI) MLS et L@goon et les trois directions de l’enseignement privé – DDEC, FELP et ASEE* – une solution innovante et expérimentale. Quatre lycées bénéficieront ainsi d’un débit de 100 Mb/s (environ 12 fois plus rapide qu'une liaison ADSL classique) et cinq collèges d’un débit de 20 Mb/s.

Selon Philippe Germain, président du gouvernement, « ce bel exemple de partenariat public-privé a pour objectifs d’améliorer le confort d’utilisation des outils et contenus pédagogiques en ligne et de permettre l’émergence de nouveaux usages du numérique en matière d’éducation ». En charge du secteur de l’enseignement, Hélène Iékawé y voit « la traduction d’une des quatre ambitions principales du projet éducatif récemment adopté par le Congrès : l’ouverture sur le monde ». Thierry Bruomere, directeur de la FELP, parle de « révolution pour nos établissements qui attendaient de sortir de l’isolement ».

Trafic internet multiplié par trois dans le public

Le raccordement des établissements et les frais de mise en service ont été pris en charge par l’OPT-NC, alors que les deux FAI proposaient des tarifs particulièrement attractifs : 50 000 F la connexion mensuelle pour un lycée, 20 000 F par collège. De leur côté, les établissements ont assumé l’aménagement des infrastructures nécessaires. Le dispositif sera expérimenté pendant trois ans. À charge pour les collégiens et lycéens de Nouméa, Païta, Mont-Dore, Bourail, Voh, Ponérihouen et Lifou, de livrer prochainement un premier retour d’expérience. Fin juillet, le gouvernement avait équipé en THD dix collèges et lycées de l’enseignement public. Le volume du trafic internet a depuis été multiplié par trois…

* Direction diocésaine de l'Enseignement catholique ; Fédération de l’enseignement libre protestant ; Alliance scolaire de l'Église évangélique