Baisse des prix confirmée après cinq mois de TGC

Baisse des prix confirmée après cinq mois de TGC

22 mars 2019

Économie

Le président Philippe Germain et le directeur des Affaires économiques, Lionel Borgne, ont présenté un bilan de la TGC à la presse, jeudi 21 mars.

Le président Philippe Germain et le directeur des Affaires économiques, Lionel Borgne, ont présenté un bilan de la TGC à la presse, jeudi 21 mars.

Mises en place il y a cinq mois, la TGC et la réglementation des prix promettaient d’entraîner une baisse des prix pour les consommateurs. Objectif atteint !  Le président du gouvernement en a fait la démonstration face à la presse, chiffres à l’appui.

 

-11 % selon la direction des Affaires économiques (DAE) et -6,7 % d’après l’Institut de la statistique et des études économiques (ISEE). Entre avril 2018 et fin février 2019, les prix des produits alimentaires hors boissons sucrées ont nettement chuté. Ce constat se vérifie dans les autres catégories de produits suivis par les deux entités (lire l’encadré) : Les produits d’hygiène et d’’entretien ont baissé de -6,5 % (ISEE) à -14 % (DAE), les fruits de -7,69 % (ISEE), les légumes de -15,69 % (ISEE) et les pièces détachées automobiles de -15,03 % (pour en savoir plus, consulter le dossier de presse proposé au téléchargement).

Tous les indicateurs sont à la baisse

« Il faut sortir de la polémique, les prix ont réellement baissé », observe le président Philippe Germain à l’analyse de ces données. La tendance à la baisse est en effet corroborée par d’autres chiffres, tels que les prix des fournitures scolaires (-17 % depuis avril 2018 d’après l’Observatoire des prix) ou encore ceux des loyers (-20 % selon la Fédération territoriale des agents immobiliers).

Encore mieux, « pour la première fois, grâce à la TGC et à l’encadrement des marges, la Nouvelle-Calédonie connaît une déflation », indique le président. L’indice des prix à la consommation, en augmentation moyenne de 1,34 % entre 2000 et 2017, est en effet désormais négatif.

Et après ?

« On espère que ces prix vont se maintenir, voire baisser encore un peu », poursuit Philippe Germain qui compte notamment sur « l’effet volume ». Grâce à un pouvoir d’achat plus élevé, les consommateurs calédoniens peuvent en effet acheter davantage de produits et ainsi faire grimper les volumes des ventes. « Les volumes rapportant davantage aux commerçants que les simples marges à l’unité, on peut s’attendre à de nouvelles baisses des prix sur certains produits. C’est le principe de la compétitivité mondiale. »

Quant à la crainte d’une nouvelle augmentation des prix à l’issue de la période d’encadrement des prix, le gouvernement rappelle ce qui s’était produit à la fin du gel des prix de 2015 : « Les prix n’avaient pas flambé… Il faudra néanmoins sortir de cette période dans le dialogue et tirer le bilan de cette expérience. »

Pourquoi de tels écarts entre les chiffres de la DAE et ceux de l’ISEE ?

Le panier de la DAE

Le suivi des prix réalisé par la DAE est basé sur un panier type constitué de 41 produits alimentaires, d’hygiène et de droguerie, choisis parmi les plus consommés par les ménages calédoniens et disponibles sur tout le territoire. Cette sélection exclut de facto les produits de marque distributeur, l’alcool et les boissons sucrées.

Le suivi du prix de ce panier type est effectué par un relevé des prix dans trois enseignes différentes (un hypermarché et deux supermarchés) réparties dans le Grand Nouméa, avec des typologies de clients différentes.

L’indice des prix de l’ISEE

L’indice des prix à la consommation calculé par l’ISEE est un instrument de mesure de l’évolution, au cours du temps, du niveau général des prix, des biens et des services consommés par les ménages résidant sur le territoire.

C’est donc un indicateur économique de l’inflation de la Nouvelle-Calédonie, les relevés concernent tout le territoire et tous types de surface de vente (superette, GMS, station-service, etc.).

TGC et encadrement des prix Conformément aux engagements pris dans l’Agenda économique, fiscal et social partagé d’août 2014, la TGC est entrée en application, le 1er octobre 2018, en remplacement de sept taxes (TGI, TBI, TP, TFA, droits proportionnels à la patente, TNH, TSS). Afin d’accompagner cette réforme dont l’un des objectifs est la baisse des prix, des mesures de réglementation des prix ont été mises en place pour les produits de grande consommation (alimentaire, hygiène et entretien) et les pièces détachées automobiles. Un encadrement des prix basé sur la moyenne des marges en valeur constatée au 30 avril 2018, ou sur un coefficient de marge (la valeur retenue étant celle la plus favorable au consommateur), a ainsi été instauré pour une période de 12 mois dans le but de favoriser la baisse des prix recherchée, mais aussi de limiter le risque inflationniste lié à l’arrivée de la TGC.

 

 

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