Hommage à la Marine australienne

Hommage à la Marine australienne

20 septembre 2017

Société

La cérémonie a rappelé les liens indéfectibles entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie.

La cérémonie a rappelé les liens indéfectibles entre l’Australie et la Nouvelle-Calédonie.

Une cérémonie a commémoré, ce mardi 19 septembre à la gare maritime, le 77e anniversaire du ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre. À cette occasion, une plaque offerte par la Ville de Nouméa et la Fondation de la France Libre a été dévoilée en hommage à la Marine australienne.

Devant le haut-commissaire, le maire de Nouméa, le consul général d’Australie, les principaux élus calédoniens, les autorités militaires et les associations d’anciens combattants, la cérémonie a été orchestrée par Michel Mourguet, délégué de la Fondation de la France Libre en Nouvelle-Calédonie. Hommage et reconnaissance ont été rendus à la marine australienne, et plus particulièrement au navire HMAS Adelaide qui, en septembre 1940, escorta le gouverneur Henri Sautot des Nouvelles-Hébrides à Nouméa et qui, « par sa présence et la détermination de son commandant, permit un ralliement du peuple calédonien à la France Libre », a expliqué le délégué.

Dans son discours, fleuve et prononcé sans aucune note, Jean Lèques, maire honoraire de Nouméa, a évoqué « un tournant dans la vie de la Nouvelle-Calédonie » qui allait devenir « le porte-avions des pays de la liberté ». Fournissant quantité de précisions historiques et d’anecdotes savoureuses, il a rappelé la rencontre entre Sautot et le colonel Denis, représentant du régime de Vichy, signifiant au premier qu’il était en état d’arrestation. Et dehors, « la foule qui menaçait de pendre Denis aux grilles du haut-commissariat ! ».

Gratitude et reconnaissance réciproques

Après les allocutions et avant les traditionnels dépôts de gerbes et sonneries aux Morts, une plaque commémorative, offerte par la Ville de Nouméa et la Fondation de la France Libre, a été dévoilée. « Pour que nos amis australiens sachent que l’on n’oublie pas ce qu’on leur doit », a assuré Michel Mourguet. « Le 19 septembre sous le commandement du capitaine de vaisseau Henry Showers, le croiseur lourd australien HMAS Adelaide a escorté à Nouméa le gouverneur Henri Sautot qui sera fait Compagnon de la Libération le 1er août 1941, afin de reprendre la Nouvelle-Calédonie aux mains des forces de Vichy, sur ordre du Général de Gaulle et au nom de la France Libre, est-il gravé sur la plaque. Présent jusqu’au 5 octobre 1940 à Nouméa, le HMAS Adelaide a assuré durant cette période la sécurité de l’administration mise en place par le gouverneur Sautot. Les qualités diplomatiques de son commandant ont permis le départ de Nouméa des forces de Vichy, sans effusion de sang. Cette stèle est un hommage de gratitude et de reconnaissance rendu à l’Australie et à sa marine […]. »

« Sachez que la gratitude et le respect sont absolument réciproques, a insisté Paul Wilson, consul général d’Australie. J’espère que les croisiéristes prendront le temps de s’arrêter ici, de lire, et de découvrir le rôle de l’Australie dans cet épisode important de notre histoire partagée ».

 

 

L’hommage des personnalités militaires et civiles.

L’hommage des personnalités militaires et civiles.

 

 

Une exposition sur l’Ordre de la Libération

Après la cérémonie, un cocktail a été donné dans la salle d’honneur de la mairie de Nouméa. À cette occasion, le délégué de la Fondation a remis quelques médailles, et une exposition consacrée à l’Ordre de la Libération et aux Compagnons calédoniens a été présentée aux invités. Financée par l’Office national des anciens combattants et réalisée par le maître-principal honoraire Roberto Lunardo, elle traite des origines de cette prestigieuse décoration créée par le Général de Gaulle, ainsi que des Compagnons calédoniens, des unités militaires et des villes de France titulaires de la Croix. « Sans ces hommes et ces femmes de Nouvelle-Calédonie qui, avec d’autres, ont dit non à la défaite et ont donné au chef de la France Libre la légitimité pour parler et agir dans l’intérêt supérieur de la Patrie, cet Ordre n’existerait pas », a conclu le délégué.